J’ai tellement le tour de me mettre les pieds dans les plats 🥴
Il y a des moments ou j’aimerais disparaître sous le tapis. Je suis consciente, d’avoir dit des choses qui aurait dû rester dans ma tête, mais je m’en aperçois toujours trop tard.
T’sé, quand le silence se crée autour de toi et que les gens se regardent avec des yeux ronds, l’aire de se dire « What the fuck just happened!!! ». 😳
C’est là que je m’aperçois que quelque chose est sorti de ma bouche trop vite. J’te jure! Je ne fais pas exprès et je m’en veux tellement. La preuve j’essaie de rattraper la faute en inventant une fausse raison/explication à ce que je viens de vomir. Tout d’un coup que ça marcherait.
Sauf que la plupart du temps j’empire la situation. 🫣
Mais qu’est-ce qui se passe dans ma tête pour que *𝑮𝒐𝒅𝒛𝒊𝒍𝒍𝒂 sorte de sa cage sans m’avertir?
On appelle ça un problème de filtre. Ce filtre se trouve dans mon lobe préfrontal et à un petit défaut de fabrication. En fait ce n’est pas un défaut, c’est une différence. Il est plus petit et plus fragile que ceux de la majorité.
Pour faire une métaphore, c’est comme le petit panier dans l'écumoire des piscines. Il se remplit de tout ce qui pollue la piscine et vous devez le vider régulièrement pour éviter qu’il y ait des cochonneries qui se promènent à la surface de l’eau.
Si j’étais une piscine, il faudrait nettoyer mon écumoire toutes les heures, voir plus souvent si l’environnement est vraiment très rempli de distractions. Quand je suis bien reposé, que je ne fais pas trop la fête ou qu’il n’y a pas trop de distractions autour de moi, tout va relativement bien. Je gère le filtre facilement et il n’y a rien qui s’échappe sournoisement de mon écumoire.
Mais si je fais la fête et que je suis fatiguée et si en plus je me trouve dans un endroit où il y a plein de choses nouvelles à apprivoiser qui me distraient, mon filtre va rapidement être plein, je vais oublier de le gérer parce que je suis trop distraite par toutes les nouveautés et il y aura des cochonneries qui s’échapperont…
Ça m’est justement arrivé durant mes vacances. J’avais pris un « gin tonic », moi qui ne bois presque pas, nous venions de traverser une bonne dizaine d’écluses, j’étais fatiguée et nous étions arrêtés dans un endroit qui m’était inconnu. J’étais entouré de gens et trucs nouveaux… J’étais incapable de suivre la conversation, mais il y avait une chose qui résonnait vraiment beaucoup dans ma tête et m’agaçait royalement; les gens lâchaient des sacres à tout les deux mots. Chaque fois qu’ils en disaient un, ça sonnait dans ma tête comme la cloche à la fin des rounds de boxe. DING! DING! DING!
Sans m’en rendre compte, j’ai éructé:
« Ça va faire là les sacr***ent! ». 😵💫🤐🫥
Mettons que ça a changé l’atmosphère d’un seul coup. Consciente d’avoir été plutôt brutale, j’ai essayé de racheter ma bourde. Sans grand succès.
Et mon chum de me dire:
« J’te dis que t’as l’tour Bertrand! » 🥴
Bon! J’ai encore passé pour la sainte nitouche devant nos amis de voyage, mais depuis le temps que je vis avec le TDAH, j’ai appris qu’il est inutile de dire:
« je m’excuse c’est sorti tout seul, c’est mon TDAH ».
On s’en fout de la raison, je devrais être capable de reconnaître les situations qui me sont défavorables, surtout quand mon filtre est en surcharge. Je devrais être capable de me retirer avant de détruire l’image de personne normale que les gens ont de moi.
La majorité du temps, j’y arrive, mais je suis humaine et parfois je me laisse aller à la paresse. Il y a des moments où j’ai envie de ne pas avoir des règles à respecter, je n’ai pas toujours envie de gérer mon écumoire. Surtout en vacances! J’aimerais pouvoir ranger mes garde-fous dans une malle, le temps de me reposer la vigilance un brin.
C’est impossible! Il faut savoir se gérer.
Se gérer pour moi ça veut dire, essayer de respecter mon besoin de calme (je porte de petits accessoires réducteurs de bruit), je consomme de l’alcool ou du pot (ben oui ça m’arrive, j’suis de même moi 😉) avec grande modération, j’essaie d’aviser les gens qui me connaissent moins, que j’ai entre autres, un TDAH et qu’il peut m’arriver, surtout en vacances, d’être bizarre, sans être méchante, je 𝑺𝑨𝑰𝑺 à 100 % que ça va arriver, alors je préviens. J’avise mon conjoint que je compte sur lui pour voir venir avant moi les cochonneries qui vont remplir mon filtre, afin qu’il me réoriente (au besoin) vers une « safe zone » ou le niveau de distraction ne vienne pas trop polluer ma piscine.
Je ne dirai jamais assez combien je suis reconnaissante d’avoir un conjoint aussi compréhensif, patient et aimant. Il est mon humain baromètre. Sans lui qui sait ce qui me serait arrivé dans la vie. Ma piscine serait certainement vert-brun comme en automne et personne n’aurait envie de m’approcher. La vie m'a forcé à apprendre à gérer le filtre, ce qui m'a grandement aidé dans mon travail de coach.
J’ai développé ce don d’être capable d’aider les gens à comprendre ce qui pollue leurs piscines et rempli leurs écumoires. On a tous un filtre différent et les polluants ne nous affectent pas tous de la même manière. Je peux vous aider à prévenir les moments «akward» pour améliorer vos rapports avec les autres. Sans jugement, dans la bienveillance, toujours avec un brin d’humour.
Prenons rendez-vous, je peux vous aider à mieux vivre avec vos défis neuro divergents. Je vous promets que vous allez finir par aimer qui vous êtes et à apprécier vos différentes facettes. Osez! On parle la même langue. 😜
nathaliebertrandcoaching.com
*𝑮𝒐𝒅𝒛𝒊𝒍𝒍𝒂: petit nom affectueux que j’ai donné à la bête qui vit en moi et détruit tout sur son passage. Je le garde en cage, mais occasionnellement, le cadenas est mal fermé et DING! DING! DING! il saute dans le ring et brise tout. 🤷🏼♀️