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La neurodivergence pour les nuls



La neurodivergence est une expression qu’on entend de plus en plus souvent.

Mais de quoi on parle exactement.


Le terme « neurodivergent » est un dérivé du terme neurodiversité qui a été utilisé par l’Australienne Judy Signer en 1998 dans son travail de thèse sur les traitements oppressifs dont vivaient les personnes vivant avec un fonctionnement neurologique différent. Elle-même sur le spectre de l’autisme, fille d’autiste et mère d’autiste. Elle connaissait très bien les enjeux vécus par cette communauté. L’expression a par la suite été récupérée par l’ensemble des groupes neuroatypiques.


Mais qu'est-ce qu’on considère être un fonctionnement neurologique différent?

Il est maintenant scientifiquement admis que les cerveaux ne fonctionnent tous pas de la même manière. Ils sont « branchés » différemment et passer par des circuits différents pour traiter une même information, sans que cela n’affecte la performance, tout en demandant à l’individu un effort considérablement plus grand pour y arriver.


Ces différences sont observables empiriquement, c’est-à-dire qu’un ensemble de traits forment un tableau diagnostic qui pointe vers une condition particulière, elles se mesurent à l’aide d’IRM cérébrale ou d’autres technologies et il n’est pas rare qu’elles soient liées à des facteurs génétiques récurrents, c’est-à-dire à avec une incidence familiale forte.


Pour faire une métaphore, je dis souvent que c’est comme la différence entre un PC et un MAC. Les deux sont des ordinateurs, les deux servent les mêmes besoins, mais les deux n’utilisent pas les mêmes logiciels, leurs interfaces ne sont pas organisées de la même manière et il arrive qu’ils ne se comprennent pas. Un PC a des fonctionnalités que le MAC n’a pas, et vice versa.


La plupart des cerveaux, qui fonctionnent de la même manière, sont appelés NEUROTYPIQUES. La société est pensée et organisée par et pour eux. C’est normal, ils sont plus nombreux. Mais ça ne veut pas dire que les autres sont brisés ou moins performants.


Les cerveaux qui fonctionnent différemment de la majorité sont appelés cerveaux DIVERGENTS. Les conditions les plus connues sont le trouble déficitaire de l’attention (TDA), l’hyperactivité (H), Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA), les troubles dys, le syndrome de Gilles de la Tourette (SGT), et le haut potentiel intellectuel (HPI), avec une (ou plusieurs) différence neurodéveloppementale associée.


Les personnes qui vivent avec ces conditions se butent continuellement à des situations handicapantes socialement, professionnellement et personnellement. Cela explique pourquoi il doivent fournir un effort considérablement plus grand pour arriver au même résultats. Puisque leurs situations sont invisibles, que le dépistage est onéreux et très peu accessible, il n’est pas rare que ces personnes se retrouvent isolées, incapables d’avoir le bon diagnostic et le bon professionnel pour les accompagner dans leurs démarches.


Ils changent souvent d’emploi, ou encore deviennent entrepreneurs, non par choix, mais parce que cela devient le seul choix. Ils vivront plus souvent que la moyenne une situation de santé mentale précaire (dépression ou épuisement professionnel) et une situation financière difficile. Leurs vies de couple est souvent compliqué et leurs amitiés souvent insatisfaisantes.


La science commence tout juste à être en mesure d’évaluer et de nommer les différences neurologiques fonctionnelles (c’est à dire qui n’occasionnent pas de retards mentaux). Elles ne sont pas toutes définies, elles peuvent se superposer, elles peuvent être franches ou extrêmement nuancées. D'où la difficulté d'établir un bon diagnostique.


Il est fréquent de rencontrer une personne qui n’a pas de diagnostic ou d’évaluation, qui a une différence neurodéveloppementale franche et qui fonctionne relativement bien dans toutes les sphères de sa vie. Comme il n’est pas rare de rencontrer une personne qui tend vers une différence neurologique et qui vit très mal le décalage avec la majorité neurotypique.


Il est important de se souvenir qu’il n’y a pas qu’un seul modèle de personne neuroatypique.


De plus, comme les recherches ont majoritairement été faites à partir d’études sur des garçons, blancs de classe moyenne, tous ceux et celles qui ne tombent pas dans cette définition peuvent passer facilement à côté du bon diagnostic, et/ou du bon traitement.


L’environnement psychosocial dans laquelle une personne a été élevée et/ou elle évolue professionnellement, personnellement et socialement, le genre auquel elle s’identifie, les occasions d’utiliser et de mettre en valeurs ses forces intrinsèques personnelles jouent un rôle important dans la manière de vivre avec sa condition.


Comme vous pouvez le constater, ce n’est pas simple. Ce qui a fait dire à une participante d’un atelier que j’animais récemment:


« J’ai l’impression que les neurodivergents sont plus nombreux qu'on le pense, il y en a partout autour de moi. J’ai l’impression que ça devient tranquillement la majorité. »


Si vous soupçonnez d’être neurodivergent, que vous vous questionnez sur votre situation, un coach spécialisé en neurodivergence est le premier professionnel à contacter. Il n’essaiera pas de nommer votre condition, il n’essaiera pas de vous « guérir », il ne posera pas de diagnostic, ce n'est pas son travail.


Il vous aider à reconnaître ce qui vous différencie, à voir les situations qui sont énergivores pour vous, et il vous aidera a mettre en place des stratégies compensatoires qui correspondent à vos besoins et à vos limites, pour vous permettre de mieux vivre votre différence dans toutes les sphères de votre vie. Un neuropsychologue qualifié avec les profils neurodivergents sera la personne qui posera un diagnostic et vous aidera à guérir des traumatismes liés.


Les coachs qualifiés en neurodivergences, sont des experts en traduction neurodivergent = neurotypique. Abituellement ils sont neurodivergents eux-mêmes, parce que c’est toujours mieux d’avoir un traducteur qui parle votre langue pour traduire vers une langue étrangère et non l’inverse.


Tout le monde peu, à l’occasion se sentir en décalage avec les autres, mais pour les neurodivergents le sentiment de décalage est présent tout le temps et partout.


Se comprendre est le premier pas vers l’inclusion et la collaboration de toutes les différences.


N’hésitez pas à communiquer avec moi pour en savoir plus sur les services de coaching que je propose.


Amitié


Nathalie XXX


PS.: Tu as envie de tester ton niveau de divergence? Je te propose un tout petit test pas scientifique mais très révélateur 👇🏻 Plus tu coches de cases plus tu te rapproches de la neurodivergence, plus ces situations sont présentes plus ta condition est franche.

N'hésites pas à me poser tes questions.




quiz suis-je un peu _ beaucoup neuro divergent_
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