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Nath Bertrand

Le small talk et moi

Dernière mise à jour : 5 juil. 2022





Presque chaque soir, j’observe mon fils et mon mari discuter de véhicules moteurs, des performances, de course, de beaux pneus , de prix, bref! Ils trippent là-dessus tous les deux, ils se rejoignent, ils partagent, se consultent, échangent, évoluent. Ils sont beaux à voir et ennuyant comme le ca***ce.

Parce que moi, je ne trip pas une cenne là-dessus…



Mais ça me fascine. Ils ont da la chance de pouvoir vivre ça et ils ne le savent même pas. Parler de tout et de rien et rester en surface, ce qu’on appelle faire du « small talk ».


Je n’y arrive pas. J’essaie, mais mon cerveau décroche et je finis par éructer un mot, une phrase qui casse la magie. J’ai souvent l’impression que je suis une « alien ». Mes « small talk» à moi sont trop intenses, trop élaborés, trop passionnés. Je fais fuir le monde.


Je sais très bien quel est mon problème. Mais ça ne te fera peut-être pas plaisir de l'entendre. J’ai un problème de QI. Le mien dépasse la moyenne. Ça y est j’ai lâché la bombe. La neuropsychologue m’a évalué et elle m’a donné un rapport qui conclut que j’ai un QI supérieur à la moyenne.


J’te vois rigoler là! Tu penses que c’est sûrement pas un problème. Qui ose avouer ça? Personne justement. Parce qu’on ne sait pas quoi en faire. La majorité des gens pensent que c’est de la vantardise de parler de notre QI. C’est comme si je disais que je connais personnellement Jésus.

Toutes sortes d’idées fausses circulent, sur ce que doit être une personne à haut potentiel intellectuel.


Si j’avais un HPI, j’aurais du succès, je devrais être en nomination pour un prix Nobel, avoir l’attention des plus éminentes sociétés du monde, avoir solutionné le COVID, être constamment en déplacement pour enseigner quelque chose de brillants dans des universités partout autour du monde, connaître Steve Jobs, Elon Musk, ou encore être consultante à l’ONU.



Voilà ce que se pensent la majorité des gens qui ne sont pas dans le 2 % qui ont comme moi un QI élevé. Et ils se trompent royalement.



Avoir un QI supérieur, c’est beaucoup de solitude, beaucoup d’inconfort, beaucoup d’adaptation, beaucoup d’émotivité, beaucoup de maladresse, beaucoup de silence, de non-dit et de contournement, beaucoup d’impatience, d’impulsivité, de pensées à la seconde, de questions sans réponses, de soif de partage, d’engagement, de justice et d’équité, de manque de barrière, c’est trop de passion, trop d’intensité, trop de vitesse, trop compliquée, trop sensible, trop d’avance, trop optimiste, trop lunatique, trop impliqué. C’est beaucoup, beaucoup de trop.



10 % ont aussi un trouble de l’apprentissage et presque 90 % ont aussi un trouble de la mémoire du travail. Je suis de ceux-là. J’ai tous les troubles dys, un TDAH et un trouble grave de la mémoire de travail. Je suis définitivement trop nul pour être aussi intelligente.


Étrangement, c’est la réflexion que nous nous faisons tous . On se trouve nul de ne pas être capable de se contenter de l’ordinaire, d’être patient, de ne pas rester longtemps dans le même emploi, de ne pas être comme les amis, de décevoir les attentes de sa famille, de ne pas être capable de mettre son cerveau a off.



Il y a tant de preuve qu’on est nul, qu’on préfère ne pas en parler. De toute façon, nos explications seraient l’équivalent d’un mémoire de thèse, trop long et sans intérêt pour les autres.

Te reconnais-tu dans cette description? As-tu toi aussi l’impression d’être une formule un, mais de ne pas avoir l’occasion de tester tes capacités sur une vraie piste de course? Ou bien d’avoir le moteur d’une formule sur un châssis de 2 chevaux?


J’ai envie de te connaître. J’ai envie de t’inviter à un souper où nous serons plusieurs pour avoir notre version de « small talk », pour déjouer la solitude, pour être entre nous, sans psy, sans médecins, sans scientifiques pour nous évaluer et nous comparer. Entre adultes HPI. On parle tellement des enfants déjà, il est temps de dépasser l’enfance et de nous imposer. L’enfant a grandi, il a des besoins différents.

Que ton parcours ait été pénible, que tu sois TWICE ou pas, que tu aies une évaluation ou pas, mais que tu te reconnais dans ce que j’ai dit, j’ai envie de faire ta connaissance.


Dans les mois qui viendront, j’annoncerai un souper rencontre pour réunir ceux et celles qui ont envie de discuter de leurs réalités, de leurs expériences de vie avec des gens qui sont comme eux. Connecter, communiquer, se faire des amis, partager un repas, vivre une expérience unique.



Le premier événement pour adultes doués, non scientifiques, sans prétention, créer par nous pour nous, ça ressemblerait à quoi pur toi.


J’aimerais connaître ton avis sur les sujets à être discuté. Si tu as un instant je t’invite à répondre au sondage maison que j’ai préparé:




Ce petit sondage ne te prendra qu’une minute et ne récoltera pas tes coordonnées.


Si tu souhaites me faire part de tes idées, n’hésites pas à m’écrire directement à: info@nathaliebertrandcoaching.com


J’espère qu’on se verra cet automne,


Nathalie XX


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