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Qu'on en commun la science, la Formule 1 et l'entrepreunariat?





La réponse est simple et complexe à la fois. C’est la dyslexie qui unit les succès derrière les plus récentes découvertes en science, en formule 1 et en entrepreneuriat. Surpris? Je m’en doutais.


On m’a si souvent dit que la dyslexie était une épouvantable malédiction. Que je ne pourrais jamais réussir une vie confortable et enrichissante si je ne me fiais qu’à mon cerveau atypique. C’est exactement pour cette raison que j’en parle si ouvertement: pour qu’on en parle autrement.

J’aimerais qu'on parle des compétences uniques DYS plutôt que des défis qui y sont associés. Il est plus que temps qu’on ne soit plus gêné de dire qu’on a un cerveau dyslexique.


Il n’est pas incompatible de vivre de très grands défis en lectures, en écriture ou en mathématique (j’vous jure!) et d’avoir un réel génie pour la science, la technologie et l’entrepreneuriat. Je trouve dommage que la société ne soit pas consciente des compétences uniques qui viennent avec le fait d’avoir un cerveau dyslexique.


Dans ma croisade pour faire reconnaître les talents DYS, je ne suis pas seule. Sir Richard Branson, fondateur de Virgin, M Dean Bragonnier, fondateur de NoticeAbility, Mme Kate Grigg fondatrice de Made by Dyslexia (Organisme qui travaillent à mettre en lumière les talents uniques des personnes dys). Malheureusement, ces personnalités sont un désavantage dans mon projet.


Ils sont anglophones. Peu de francophones peuvent suivre ce que ces pionniers font pour la cause parce que les articles qui en font l’élégant sont en anglais et parce que ce qu’ils font se passe loin de nous. Pourtant, il y a des personnalités dyslexiques francophones, ici même au Québec. Mais elles n’osent pas s’afficher ouvertement dyslexiques, ce serait nuire à leurs réputations, ça diminuait leurs chances d’avancement, ça jetterait de l’ombre sur leurs découvertes. Mais pourquoi? Il me semble qu’il serait temps d’avoir des modèles de réussite Dys francophone ET québécoise de qui nous pourrions être fières pour nous inspirer.


Mais comment développons-nous nos compétences dans un monde si hostile à notre fonctionnement? Si vous êtes comme moi, vous avez passé votre enfance à vivre un échec par-dessus échec scolaire. Chaque jour de votre vie dès l’âge de 6 ou 7 ans, votre intégrité a été remise en question. Très tôt dans la vie vous avez compris que vous deviez apprendre à nager dans ce monde si peu hospitalier de votre différence pour ne pas couler à pic.


Vous et moi avons travaillé fort, très fort pour nous tenir la tête hors de l’eau. Nous avons échoué souvent et nous nous sommes relevés autant de fois. C’est exactement à ce moment-là qu’on a commencé notre perfectionnement en résolutions de problèmes.


L’école nous a permis de nous y entraîner plus intensément que les autres. Nous n’avions d’autres choix que de trouver des solutions incroyablement originales pour nous permettre de survivre à l’école. Cet entraînement militaire a fait de nous des experts de la résilience et de l’innovation.


En même temps, nous avons développé notre talent d’empathie et d’intuition. Notre acuité instinctive a toujours été la seule chose qui ne nous faisait jamais défaut, alors nous avons appris à l’écouter et à suivre ses signes subtils, mais très évidents pour nous.


Aujourd’hui dans le monde de l’entrepreneuriat, ces compétences sont celles qui sont les plus précieuses et recherchés par les leaders du monde. Ceux qui n’ont pas la chance d’être dotés d’un cerveau dyslexique paient très cher des ateliers, des séminaires, des conférences données partout à travers le monde afin d’apprendre à développer ce qu’on appelle les « soft skills ».


Être entrepreneur c’est résoudre toutes sortes de problèmes et de situations complexes. L’entrepreneur dyslexique est très à l’aise face à tous ces défis et a la nécessité de trouver des solutions innovantes aux nombreux problèmes de la société moderne.


On dit que Silicone Valley est le MEC des dyslexiques. Pourquoi? Parce que c’est là que des milliers d’idées, en apparence saugrenues ont été mises à l’épreuve, ont échouées et ont pris naissance dans le cerveau complexe et magnifique de dyslexiques qui n’ont pas eu peur d’échouer pour réussir. Air B&B, PayPal, Netflix, Amazon, Apple, vous connaissez?


Saviez-vous que William Racing (Chef de file dans le monde de la Formule-1) invite les dyslexiques à travailler chez eux? Pourquoi? Parce que le génie des cerveaux dys est exactement le genre de génie qui convient au monde en constants changement et évolution qu’est la F-1. Le très réputé MIT « Massachusetts Institute of Technology» est un autre exemple d’endroit ou on retrouve une très large majorité de dyslexiques. En fait le surnom de cette université est « l’université des dyslexiques ».


Pourquoi je prends encore le temps de vous raconter tout ça? Parce que j’aimerais qu’on fasse enfin ici, une place aux talents uniques des cerveaux dys. J’aimerais qu’on puisse diriger les personnes dys le plus rapidement possible vers un endroit qui leur seraient dédiés, pour qu’ils puissent enfin être fières de qui ils sont et des compétences qui leur est propres. Parce que c’est quand on sait où on est bon qu’on développe notre estime, notre confiance et nos talents.


J’aimerais qu’on enseigne dès leur plus jeune âge à tous les enfants, qu’il est possible de vivre avec de grands défis et des grandes compétences en même temps. Qu’il n’y a pas qu’une manière de fonctionner et de réussir et que le plus fantastique, c’est que la collaboration de toutes les formes de talents est le secret des grands succès. Peu importe le cerveau qui est le vôtre, vous avez des talents, des compétences et vous avez une place dans le grand plan de la vie.


En 2022, nous ne devrions plus être gênés de dire à un employeur qu’on est dys. On ne devrait plus être timide d’avouer à nos collègues que notre cerveau dys est exactement ce qui nous rend si brillants, au lieu de dire qu’on a été chanceux. On ne devrait non plus forcer les dys à apprendre à la manière de la majorité, ils devraient être fière de dire qu’ils vont dans une école qui cultive leurs compétences et leurs talents uniques en physique, technologies, entrepreneuriat, innovation, recherche, etc. pour qu’ensuite nous puissions mettre nos compétences en collaboration avec celles des autres magnifiques cerveaux, sans discriminer, sans juger, sans gêne.


En 2022 on sait… On devrait faire mieux.


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